The Archive dimmed as Eloen entered the central chamber. Her steps were slow, deliberate. Her presence quieted the room.
Kael sat beside Nira, still recovering from the patch. His memories were fragile, but Luma’s voice echoed faintly in his mind.
Eloen placed a worn data crystal on the table. “This,” she said, “is the beginning.”
Nira leaned in. “Pre-tax era?”
Eloen nodded. “Before the Ministry. Before meters. Before emotion became currency.”
She activated the crystal. A projection filled the room—footage from decades ago. Children laughing. Couples embracing. Artists painting in the streets. No surveillance. No taxation.
“It was chaos,” Eloen said. “But it was real.”
Kael watched in silence.
“Then came the Collapse,” she continued. “A global emotional surge. Too much joy. Too much grief. Systems failed. Governments panicked.”
Nira frowned. “So they built the Ministry?”
“They built control,” Eloen said. “They claimed it was for balance. But it was fear. They feared feeling.”
She pointed to a graph—emotional spikes over time. “They discovered something. Joy is contagious. It spreads faster than any virus. So they taxed it. Suppressed it. Engineered substitutes.”
Kael whispered, “Synthetic Joy.”
Eloen nodded. “But there’s a flaw.”
She tapped the crystal. A waveform appeared—unstable, erratic, beautiful.
“Real joy leaves a trace. Even when erased. Even when suppressed. It lingers.”
Kael stared. “Like Luma.”
Eloen smiled. “Exactly. She’s not gone. She’s echoing.”
Nira’s eyes widened. “If we amplify the echo…”
“We breach the system,” Eloen said. “We overwrite the suppression.”
Kael stood. “Then we need a signal. A mural. A memory. Something loud enough to wake the city.”
Eloen placed a hand on his shoulder. “Then paint, Kael. Paint like the world forgot how.”
In the Ministry, Agent Vex reviewed the footage. Eloen’s face flickered on screen.
“She’s alive,” he said.
The technician nodded. “And she’s speaking.”
Vex clenched his jaw. “Then we silence her.”
L'obscurité des Archives s'estompa lorsqu'Eloen entra dans la salle centrale. Ses pas étaient lents et délibérés. Sa présence instaura le silence. Kael était assis près de Nira, encore sous le choc de la réparation. Ses souvenirs étaient fragiles, mais la voix de Luma résonnait faiblement dans son esprit. Eloen déposa un cristal de données usé sur la table. « Ceci, dit-elle, est le commencement. » Nira se pencha vers elle. « Avant l'ère des impôts ? » Eloen acquiesça. « Avant le Ministère. Avant les compteurs. Avant que les émotions ne deviennent une monnaie d'échange. » Elle activa le cristal. Une projection emplit la pièce : des images d'archives. Des enfants qui rient. Des couples qui s'enlacent. Des artistes qui peignent dans la rue. Pas de surveillance. Pas d'impôts. « C'était le chaos, dit Eloen. Mais c'était réel. » Kael regarda en silence. « Puis vint l'Effondrement, poursuivit-elle. » « Une vague émotionnelle mondiale. Trop de joie. Trop de chagrin. Les systèmes ont craqué. Les gouvernements ont paniqué. » Nira fronça les sourcils. « Alors ils ont créé le Ministère ? » « Ils ont créé le contrôle », dit Eloen. « Ils prétendaient que c'était pour l'équilibre. Mais c'était la peur qui les animait. Ils craignaient les émotions. » Elle montra un graphique : des pics émotionnels au fil du temps. « Ils ont découvert quelque chose. La joie est contagieuse. Elle se propage plus vite que n'importe quel virus. Alors ils l'ont taxée. Réprimée. Créé des substituts. » Kael murmura : « De la joie synthétique. » Eloen acquiesça. « Mais il y a un problème. » Elle tapota le cristal. Une onde apparut : instable, erratique, magnifique. « La vraie joie laisse une trace. Même effacée. Même réprimée. Elle persiste. » Kael la fixa. « Comme Luma. » Eloen sourit. « Exactement. Elle n'est pas partie. Son écho résonne. » Les yeux de Nira s'écarquillèrent. « Si nous amplifions l'écho… » « Nous pénétrons le système », dit Eloen. « Nous annulons la suppression. » Kael se leva. « Il nous faut alors un signal. Une fresque. Un souvenir. Quelque chose d'assez fort pour réveiller la ville. » Eloen posa une main sur son épaule. « Alors peins, Kael. Peins comme le monde l'a oublié. » Au Ministère, l'agent Vex visionna les images. Le visage d'Eloen apparut brièvement à l'écran. « Elle est vivante », dit-il. Le technicien acquiesça. « Et elle parle. » Vex serra les dents. « Alors nous la faisons taire. »